1 Rue Madame de Staël
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Histoire du Lycée

C’est en 1826 que les Dames de Saint Maur s’installent dans l’hôtel de Sauger (emplacement actuel de la sous préfecture pour fonder le pensionnat destiné à l’éducation des Demoiselles de Montluçon ; 25 ans plus tard, l’établissement ayant prospéré, la communauté fait l’acquisition des terres de la Pacaudière pour construire un nouveau collège dont la conception est confiée à un architecte de renommée nationale : J.B Lassus (1852).

En 1904, suite à la loi sur les congrégations, les Dames de Saint Maur quittent Montluçon pour Calmel en Belgique. L’établissement devient propriété de l’État. En 1918, les élèves de l’École Supérieure prennent possession des lieux après que l’Armée y eut établi ses quartiers durant 14 ans.

En 1943, l’école devient collège classique et moderne, puis Lycée d’État de jeunes filles en 1957. À une époque où l’on ignore encore les mérites de la réhabilitation des édifices anciens, il s’agit de faire du neuf pour préparer l’avenir : l’ancien collège est démoli en quatre étapes de 1960 à 1970. Le bâtiment d’externat entre en service en 1963, tout comme les cuisines et le restaurant scolaire. À la rentrée 1970, le lycée devient mixte. En 1971, l’internat est terminé et se dresse sur l’emplacement de l’ancien couvent. A la rentrée 1987, la classe préparatoire HEC voie économique est créée et un an plus tard le collège annexé est fermé.



Madame de Staël

La femme la plus célèbre de son époque (22 avril 1766 – 13/14 juillet 1817) «la gloire pour la femme ne saurait être qu’un deuil éclatant du bonheur».

Cette intellectuelle surdouée se caractérise par son sens de l’hospitalité mondaine (Salon de Coppet),son goût des échanges savants,la conversation de haut niveau, la générosité envers ses amis, le plaisir de se mettre en scène et le besoin d’écrire « Mlle de Saint Écritoire « disait son père J. Necker .

Elle préconise un régime politique libéral à l’anglaise ou à l’américaine dont le ciment moral serait la religion -protestante- et dans lequel l’égalité civile, les libertés seraient respectées ; B.Constant dit :«liberté en tout, religion, philosophie, littérature, politique, industrie, soit le triomphe de l’individualité». Tout ceci l’oppose à Napoléon Bonaparte qui lui interdit de vivre à Paris.

Trop « agitée », « imprudente », subversive, démonstrative, elle ne connaît que des amours malheureuses ; «l’amour, la passion la plus fatale au bonheur» dit-elle….

À travers ses romans « Delphine », « Corinne », ou ses essais « De l’Allemagne », « Considérations sur la Révolution » on peut dire qu’elle enseignerait à des élèves du lycée qui porte son nom : la nécessité de l’enthousiasme ; le refus du sens du ridicule ; le culte de la raison (les Lumières ) et des sentiments (le Romantisme) « je ne puis séparer mes idées de mes sentiments » dit-elle ; l’exercice de son libre arbitre au mépris de l’opinion dominante « la théorie sans l’expérience n’est qu’une phrase, l’expérience sans la théorie,qu’un préjugé » ; d’être des hommes et des femmes responsables qui croient à la perfectibilité de l’être humain (y compris de soi-même) ; de s’accoutumer aux efforts de l’étude ; de se méfier de l’esprit de parti et du fanatisme ; enfin de ne pas se laisser prendre à la nostalgie : «les idées nouvelles déplaisent aux personnes âgées ; elles aiment à se persuader que le monde n’a fait que perdre au lieu d’acquérir depuis qu’elles ont cessé d’être jeunes »…..