L’École est le lieu où l’on va s’instruire de ce que l’on ignore ou de ce que l’on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître
Une telle définition peut valoir pour toute école, particulière ou générale. Mais dans le cas d’une institution publique, soucieuse de soustraire l’instruction à la disparité des situations de fortune et de pouvoir comme de culture familiale, elle prend un sens d’une singulière portée.
Un esprit sain dans un corps sain
Le peu, le très peu que l’on peut faire, il faut le faire quand même.
Quelle est la fin de l’instruction ? Former un homme capable de penser et d’agir par lui-même... Un tel homme sera en mesure de se conduire, c’est-à-dire d’être l’auteur de ses actions comme de ses pensées. En ce sens, l’instruction est le fondement décisif d’une éducation qui se propose de former des hommes libres… Le maître qui émancipe le jugement de l’élève ne peut être confondu avec le maître qui domine. Le latin dirait que le magister se distingue du dominus : celui qui m’instruit pour que je puisse un jour me passer de maître n’a rien à voir avec celui qui entend exercer sur moi un pouvoir de domination. Le premier permet de résister au second, et c’est en ce sens que l’on a pu parler d’école libératrice.
Expérimenter, c’est imaginer
La culture ne s’hérite, pas elle se conquiert
Au-delà de l’originalité architecturale nous devons réaliser une harmonie d’ensemble au service des usagers
Je ne veux pas que ma maison soit murée de toutes parts, ni mes fenêtres bouchées, mais qu’y circulent librement la brise que m’apportent les cultures de tous les pays
Une civilisation n’est pas un système de moyens, c’est un ensemble de valeurs. Elle se justifie non par sa puissance, mais par sa culture. Elle se perpétue par l’école où les hommes grandissent ensemble avant d’être séparés par les métiers. Car les métiers séparent les hommes, quoi qu’on ait dit, tandis que la culture les réunit. L’école est donc la seule chance qui leur reste de se comprendre et d’aimer l’œuvre commune. Elle doit être défendue contre la mode et l’impatience des réformateurs. S’il s’agit de l’agrandir pour donner son plein sens au mot d’Université, afin que nul n’en soit exclu injustement, travaillons pour la réforme. Mais d’abord défendons l’école contre « les humeurs brouillonnes et inquiètes « qui ne songent qu’à la détruire en l’asservissant aux intérêts bornés d’une civilisation mécanique. L’école est faite pour que les hommes n’oublient pas l’humanité et apprennent ainsi le prix de la paix